lundi 27 février 2017

Heavenly Days

Adorn by miles and years
like paths carved in faces by tears
the sun in rear windows
and 60 while the wind blows
the serpent coils around these old fears
oh these feel like heavenly days

the home and the view will fade out
February is burning in the South
the stars are all diamonds
through red hills and green islands
the scene dances swift through her hair
oh these feel like heavenly days


Rose Windows, Heavenly Days
The Sun Dogs (Sub Pop, 2013)

samedi 25 février 2017

Poster of the Week



Poster annonçant la venue de Tim Darcy (Ought), hier, à l'Olympic Café.
Il était venu présenter son album solo Saturday Night

vendredi 24 février 2017

Brouillard

Suite et fin des extraits de Crime et châtiment sur Arise Therefore

Une vie étrange commença pour Raskolnikov : c'était comme si une sorte de brouillard l'avait enveloppé et plongé dans un isolement fatal et douloureux. Quand il lui arrivait, par la suite, d'évoquer cette période de sa vie, il comprenait que sa raison avait dû vaciller bien des fois et que cet état, à peine coupé de certains intervalles de lucidité, s'était prolongé jusqu'à la catastrophe définitive. Il était positivement convaincu qu'il avait commis bien des erreurs, ne serait-ce qu'en ce qui concerne la date et la succession chronologique des événements, par exemple; du moins, lorsqu'il voulut, plus tard, rappeler et ordonner ses souvenirs, puis essayer de s'expliquer ce qui s'était passé, ce fut grâce à des témoignages étrangers qu il apprit bien des choses sur lui-même. Ainsi, par exemple, il confondait les faits, il considérait tel incident comme la conséquence d'un autre qui n'existait que dans son imagination. Il était parfois dominé par une angoisse maladive qui dégénérait même en terreur panique. Mais il se souvenait avoir eu également des minutes, des heures et peut-être des jours où il restait, par contre, plongé dans une apathie qu'on ne saurait comparer qu'à l'état d'indifférence de certains moribonds. En général, pendant ces derniers temps, il semblait plutôt chercher à fermer les yeux sur sa situation, que vouloir s'en rendre compte exactement. Aussi certains faits essentiels qu'il se voyait obligé d'élucider au plus vite lui pesaient-ils particulièrement.

Dostoïevski, Crime et Châtiment (1884)

jeudi 23 février 2017

Il ne faut pas confondre

Biche, qui sonne un peu comme des Tame Impala français,

Ventre de biche et son punk à synthé

et enfin bien sûr, Ventre, groupe strasbourgeois de l'écurie Herzfeld, auteur d'un très bon album en 2013 (écoutez au moins les morceaux Tide et Belly... avec un petit air de famille avec Shannon Wright, réalisé-je à l'instant)

samedi 18 février 2017

Now I can only see you on the fridge in lifeless pictures

On ne sait pas si on va s'en remettre, mais en tout cas, le prochain album de Phil Elverum (A Crow Looked At Me) sortira le 24 mars. En voici un nouvel extrait (faisant suite au précédent).




In October 2015 I was out in the yard.
I’d just finished splitting up the scrap 2x4s into kindling.
I glanced up at the half moon, pink, chill refinery cloud light.
2 big black birds flew over, their wings whooshing and low.
2 ravens
(but only 2)
Their black feathers tinted in the sunset.
I knew these birds were omens but of what I wasn’t sure.
They were flying out toward the island where we hoped to move.
You were probably inside.
You were probably aching, wanting not to die,
your body transformed.
I couldn’t bear to look so I turned my head west
like an early death.
Now I can only see you on the fridge in lifeless pictures
and in every dream I have at night
and in every room I walk into like
here where I sit the next October, still seeing your eyes,
pleading and afraid
full of love
calling out from another place
because you’re not here.
I watched you die in this room, then I gave your clothes away.
I’m sorry. I had to
and now I’ll move.
I will move with our daughter.
We will ride over water
with your ghost underneath the boat.
What was you is now burnt bones
and I cannot be at home.
I’m running. Grief flailing.

The second time I went to Haida Gwaii was just me and our daughter
only one month after you died. My face was still contorted.
Driving up and down, boots wet inside, aimless and weeping.
I needed to return to the place where we discovered that
childless, we could blanket ourselves in the moss there for our long lives
but when we came home you were pregnant
and then our life together was not long.
You had cancer and you were killed and I’m left living like this.
Crying on the logging roads with your ashes in a jar
thinking about the things I’ll tell you
when you get back from wherever it is that you’ve gone
but then I remember death is real.
And I’m still here in Masset. It’s August 12th, 2016.
You’ve been dead for one month and three days and we are sleeping in the forest.
There is sand still in the blankets from the beach where we released you from the jar.
When we wake up all the clothes that we left out are cold and damp just from the air permeating.
The ground opens up.
Surrounded by growth.
Nurse logs with layers of moss and life, young cedars, the sound of water, thick salal, an god-like huckleberries.
The ground absorbs and remakes whatever falls.
Nothing dies here
but here is where I came to grieve, to dive into it with you, with your absence
but I keep picking you berries.

Mount Eerie, Ravens
A Crow Looked At Me (P.W. Elverum and Sun., 2017) 

vendredi 17 février 2017

Quelque part dans le Bois de Boulogne (suite)

L'exposition "Icônes de l’Art Moderne. La collection Chtchoukine",
morceaux choisis.

Henri Matisse, le jardin du Luxembourg (1901)

Claude Monet, La dame en blanc au jardin (1866)

Vincent van Gogh, Portrait du Dr Félix Rey (1889)

Paul Gauguin, Aha Oe Feii (1892)

Sir Frank William Brangwyn, the market (1893)

Henri Matisse, Intérieur bocal de poissons rouges (1914)

Pablo Picasso, Femme tenant un éventail (1908)

Lioubov Popova, architectonique picturale (1918)

Ivan Klioune, le musicien (1916)

Aleksandr Rodchenko, Construction No. 127 (Two Circles) (1920)

jeudi 16 février 2017

Quelque part dans le Bois de Boulogne







Daniel Buren, L'Observatoire de la lumière
Travail in situ @ Fondation Louis Vuitton
(architecte Frank Gehry)

mardi 14 février 2017

Close to Me



D'autres cartes de St Valentin au parfum eighties, sur le site de leur créateur (Mathew Lineham), ici:


dimanche 12 février 2017

A cause for change

Lorsque j'animais une émission de radio, il m'arrivait de présenter certains morceaux comme étant "la plus belle chanson du monde du mois". Assurément, ce morceau de S.Carey (par ailleurs batteur pour Bon Iver) rentre dans cette catégorie.





Le "+", c'est qu'il fait partie des 23 premières contributions (sur un total de 100) à la compilation "Our First 100 days". Formée en réaction à Trump et à sa politique, elle entend protéger des causes  aujourd'hui menacée. L'ensemble des profits sera reversé à des associations agissant dans les secteurs du climat, des droits des femmes, de l'immigration et de la justice sociale.
Parmi les premiers noms, figurent déjà Angel Olsen, Avey Tare, Suuns, Toro Y Moi, Califone, Bowerbirds, ...


vendredi 10 février 2017

Il ne faut pas confondre

Lorsque je publie des articles sur ce blog, je vise à varier leur sujet sous trois angles, la discipline artistique, la nature du contenu (à lire, regarder ou écouter), et sa gravité/légèreté.

Ainsi dans la rubrique Musique + Contenu visuel et léger, voici cette rubrique que vous aimez tant, à croire qu'elle vous a évité plus d'une fois un faux pas dans un dîner mondain :
"Il ne faut pas confondre".

Ainsi, au lendemain de leur concert à l'Espace B le 8 février dernier, faut-il prendre garde à ne pas confondre

Ringo Star (avec un seul "r"), et leur garage pop made in Atlanta

les texans de Ringo Deathstarr (d'avantage versés dans le shoegaze)

et, bien sûr, Ringo Starr, le vrai (ici photographié en 1969)

mercredi 8 février 2017

Le moment fatal

Tout à coup, une sensation étrange est surprenante de haine pour Sonia lui traversa le cœur. Étonné, effrayé même de cette découverte bizarre, il releva la tête et considéra attentivement la jeune fille ; Elle fixait sur lui un regard inquiet et plein d'une sollicitude douloureuse ; ce regard exprimait l'amour et sa haine s'évanouit comme un fantôme. Ce n'était pas cela, il s'était trompé sur la nature du sentiment qu'il éprouvait, il signifiait seulement que le moment fatal était venu.

Dostoïevski, Crime et Châtiment (1884)

vendredi 3 février 2017

Fin de siècle

Retour sur les concerts parisiens de Divine Comedy aux Folies-Bergères, 
en photo d'abord...

puis en affiche, grâce au travail de Mathieu Persan
(ancien musicien, actuel illustrateur, éternel admirateur de Neil Hannon)
qui était présenté sur place